Étude des ferments des glucosides et des hydrates de carbonne chez les mollusques et chez les crustacés

MO LE

L'expérience a été répétée trois fois avec du suc provenant d'une centaine de Carcinus; les résultats ont été toujours les mêmes, que l'expérience ait été faite à la température de 37°-39° ou à la température ordinaire du laboratoire.

Âvec le suc digestif de Maya et le suc de Portunus, les résultats ontété les mêmes qu'avec le suc de Carcinus : Ils sont sans action sur la phloridzine, mais agissent sur l’amygdaline.

Le suc digestif de Homarus vulgaris et celui d'Astapus fluviatilis, —au contraire de ce que nous avons trouvé pour le suc des autres Crustacés, — hydrolysent la phloridzine avec la même facilité qu'ils hydrolysent lamygdaline.

D'après ces faits, on pourrait admettre l'existence de deux sortes d’émulsines chez les Crustacés. L'une attaquant la phloridzine (émulsine d’Astacus et de Homarus), l’autre n’attaquant pas ce glucoside tout en étant active, de même que la première, sur d’autres glucosides (amygdaline, salicine, arbutine). Ces deux espèces d’émulsines seraient respectivement analogues à l’émulsine d'Aspergillus et à l’émulsine d'amandes.

Nous avons essayé de séparer par la chaleur, l’action du suc d'Aelix pomatia envers la phloridzine de son

action envers l’amygdaline, la salicine et l’arbutine.