Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)
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la voie de l’impression que Bolomay est un fourbe, un calomniateur. L'assemblée ayant déclaré unanimément le fait faux, l'extrait du registre est accordé.
Philippe Bossow, secrélaire.
Plus d'une année après cet incident, en juin 1795. a lieu la première — et dernière — attaque en règle contre le régime corporatif. Le Conseil législatif reçoit « la réquisition d'un grand nombre de cordonniers tendant à obtenir, d'après diverses considérations, la suppression des maitrises de leur profession ». Le Conseil législatif renvoit cette pétition au Conseil administratif qui, à son tour, demande un préavis au Département des Arts. (26 juin 1705).
La pétition est malheureusement perdue ; on ne peut en connaître que les points combattus par un rapport de Tingry (voir plus bas). Ce qui est particulièrement fâcheux, c'est que nous ne connaissons pas les noms des signataires de la pièce, et que nous ne pouvons donc contrôler si réellement cet effort anti-corporatif avait ses racines parmi les étrangers domiciliés à Genève, s'il x avait «un véritable pétitionnaire ! » embusqué derrière des signataires séduits, ou si, chose plus probable lorsqu'on considère les alarmes provoqués. il s'agissait d'un mouvement plus profond. Quoiqu'il en soit. la question des maîtrises, mise à l'ordre du jour par la pétition, préoccupait vivement l'opinion publique, surtout au moment où l'affaire vint devant le Conseil législatif. Celuici devait discuter alors un nouveau règlement sur la maîtrise des cordonniers, arrêté par le Département des
! Parole de Tingry, voir p. 356.