Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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la race de ceux qui sont faits pour être céternellement joués.

ILT

À la dissolution des États généraux (septembre 1791), que devint Virieu?

Un brochurier grenoblais prétend qu'il resta à Paris dans l'espoir d’être utile au roi : — « Étant de ceux, dit-il, qui, au péril de leur vie, veillaient armés autour des Tuileries dans la crainte d’un attentat. » — « Au cours de l’hiver de 1792, ajoute le méme auteur, Virieu, sur l’ordre de Mme Élisabeth, se rendit à Coblentz afin de porter secrètement aux princes émigrés des renseignements précis sur l’état des choses en France (1). » Lamartine, dans son Âistoire des Girondins (2), à fait revivre la figure du constituant, et bien qu'il fût l’intime ami de son fils, il se plaint de n’avoir pu faire la lumière sur ce point (3). Pour n'être pas établies documentairement, les deux assertions pourtant sont vraisemblables. On se figure malun royaliste aussi remuant que Virieu, allant tranquillement, au temps de l’agonie de la royauté, planter ses choux en Dauphiné. On se représente l’ami de Malouët et de Clermont-Tonnerre, organisant

(1) Notice anonyme sur le comte de Virieu, député du Dauphiné aux États généraux. (Grenoble, typographie de J, Baratier.) (2) Histoire des Girondins, t. V, chap. xuix.

(3) Témoignage du marquis de Virieu.