La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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rencontre encore dans les dialectes qui se sont affranchis de tout « serbisme »‘!

De même qu'au moyen âge les hordes conquérantes bulgaro-turques ont imposé leur nom à la population slave de la Bulgarie actuelle, l'Exarchat bulgare, en compagnie des Turcs, dont les Bulgares étaient la raya docile et soumise, tandis que les Serbes n'étaient que des insurgés et des révolutionnaires, l’Exarchat renouvela ces tentatives ?.

Mais les efforts de l’Exarchat bulgare demeurèrent stériles et n’arrivèrent pas à implanter dans la population macédonienne l’idée denation bulgare. Touie leur propagande est restée superficielle.

* Recueil bulgare, 1900, XVI, p. 727.

? Citons entre tant d'autres, un exemple qui nous montre la façon dont les Bulgares recrutaient les ressortissants de l'Exarchat et convertissaientles Macédoniens en « Bougaraches » (tel est le nom qu'ils donnaient aux recrues de l'Exarchat). Le prêtre du village Konjska, nommé Kostadin Djordjévitch, raconte comment il est devenu instituteur bulgare et ses paysans des Bougaraches: « Jusqu'en 1898 ou 1899, je ne mesouviens plus exactement, nous étions tous soumis à l'autorité patriarcale, ou, comme nous disons ici, nous étions des grécomanes. Alors survint le voyvode bulgare, Jean, natif de Karassoula (appartenant maintenant à la Grèce) qui m'ordonna d'abandonner l'école grecque et de devenir maître d'école bulgare, sinon je serais tué. Il m’ordonna en outre d'informer tous les paysans qu'ils avaient à se soumettre à l'autorité de l'Exarchat, sinon ils seraient égalementtous massacrés ; il ne nous restait plus, toujours suivant son ordre, qu'à rédiger deux requêtes: l'une adressée à l'Exarque à Constantinople, l’autre au Kaïmakam à Guevgueli, leur demandant de nous rattacher à l'Exarchat, vu que nous étions des Bulgares. Nous nous conformâmes à l'ordre donné. Quelque temps après vint de Guevgueli un fonctionnaire turc appartenant à la police, qui nous réunit en assemblée et nous fit subir un interrogatoire. Lorsque sous le coup des menaces du voyyode Jean, les gens apeurés confir« mèérent les termes de la requête, on fit de nous des Bulgares | »