La correspondance de Marat
LA CORRESPONDANCE DE MARAT 26:
QE
CV
LETTRE À LA CONVENTION :
(24 juin 1793)
Dans la séance de la Convention du 21 juin 1793, DurandMaillane, secrétaire, donna lecture de cette lettre, ainsi que de celle de Laussel, qui s’y trouvait jointe. Toutes deux furent renvoyées au Comilé de sûreté générale.
Citoyens mes collègues,
Une maladie inflammatoire, suite des tourments que je me suis donnés sans relâche depuis quatre années pour défendre la cause de la liberté, m’afflige depuis cinq mois
_et me retient aujourd'hui dans mon lit. Dans l'impossibilité où je suis de me rendre à la Convention, je vous prie de vous faire donner lecture de l’incluse”. Elle vous
1. Moniteur Universel, séance du 21 juin 1793; Archives parlementaires, tome LXVII, p. 44. L'original de la lettre de Marat se trouve à la Bibliothèque publique de Nantes (Manuscrits, no 661, 103).
2. Voici le texte de cette lettre :
« De l'Abbaye, ce 23 juin 1793.
« J'apprends, citoyen, par une voie sûre, et je vous le communiquerai, si vous le désirez, qu’on se dispose à Lyon à guillotiner Chalier ; c'est un patriote ardent et pur; je crois que vous le connaissez, et si vous ne le connaissez pas, vous pouvez vous informer auprès du Comité de süreté générale, où il est très connu; c'est un guet-apens véritable; empressez-vous de demander son transport à Paris. J'ai lu avec surprise que la Convention a décrété que le procureur syndic du département de Rhône-et-Loire. le procureur syndic du district, et le procureur de la commune de Lyon, étaient appelés au Comité de salut public pour donner des
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