La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

—. HQE

le 22 à « Messieurs ! les habitants Chalonnais « au nom de Dieu, de la Religion et des prison« niers ». Ceux-ci au nombre de 250, dont 80 du pays même, ont été éveillés dès l’aube, dans l’église où ils ont couché sur les dalles, et suivent sur le grand chemin, alignés six de front, derrière les canons. Une halte avant l’attaque les contient dans une angoisse suprême. Si dans trois heures, — ils le savent, — la capitulation n’est pas rapportée, tout ce monde est voué à la mort et la ville à l'incendie ?. — « Nous « allons chez vous », — avaient écrit les chefs, < au nom de l’humanité ». Deux jours après, avec l’armée chrétienne, 150 à 200 de ces mal-

heureux *, dont quelques-uns seulement parvin-

1L'abbé Deniau, I, 318, toujours bien informé, prend Chalonnes pour le chef-lieu d'un District !

?« Les chefs nous prescrivent », — écrit entre autres un des deux parlementaires, le D' Bousseau, prisonnier depuis Jallais, — « d'être de retour à midi... et l’on nous « notilie que si nous n'apportons pas à l'heure dite une ré« ponse quelconque, c'en est fait de tous les prisonniers. » Lettre à Beauchamp, p. 16.

3 « Quant aux prisonniers », — dit Beauchamp, I, 135,« ils reçurent la liberté de Bonchamps, qui dès le principe «se montra aussi généreux que magnanime. » — « Et la « liberté est rendue à tous les prisonniers «, dit à son tour