La Serbie

É . Lundi 6 Janvier 1919 — No 1

A oo ni EU OP

Europé centrale la continuité géographique en substituant au bloc germano-touranien celüi des Etats slaves nouvellement créés, s'étendant de l'Adriatique à la mer Baltique. Les peuples germano-magyars ayant été les principaux instigateurs de la guerre mondiale, on tera bien de se garantir contre eux en les séparant. On objectera peut-

Kossuth devrait être réalisé. L'idée d'une Confédération danubienne a été lancée par lui, et c'était une preuve de sa haute intelligence d'avoir prévu, il y à 70 ans, quelle

politique étrangère répondait le mieux à:

mos intérêts. C'est ainsi que l'intégrité économique et terriloriale de la Hongrie pourrait être conservée... » |,

Oui, à condition que les Serbo-Croates,

Roumains et Slovaques y consentent. Mais ils n’ont nullement envie de renoncer à leurs Etats nationaux, et de rester ainsi, par leur propre volonté, les esclaves magyars. Les Magyars nous connaissent très mal s'ils s'imaginent réellement qu'il y aurait des gens parmi nous qui pourraient accepter la domination magyare. C'en est fini d'elle, et pour toujours.

L'« Impartial Suisse » un «Partial Bulgare »

Nous venons de recevoir un journal ap-

pelé l « Impartial Suisse » et qui paraît

une fois par semaine à Lausanne ({, place Saint-François), À en juger d'après les

deux premiers numéros, on peüt dire sans ,

hésitation que ce n’est ni mn journal suisse, mi un journal impartial. C’est, selon toute … : probabilité, l'héritier légitime de l’Indé-.. pendance Helvétique, dont le titre , faisait croire au caractère suis se de Pem-.;:

être qu'une telle solution sera contraire au. principe de lauto-disposition adoptée par l'Entente. Or tout d'abord il ne s’agit ici

La situation en Hongrie

que d’une bande de territoires sans importance pour l'existence et le développement de l'Etat voisin — l'Autriche allemande et d'autre côté, l'intérêt général de l'Europe comme l'intérêt de la paix future qui est supérieur à toutes les questions territoriales exige que certaines atténuations soient apportées à l'application du principe mentionné. Les Etats nouvellement créés ne peuvent pas rester à l'infini sous la double menace germano-magyare dont il faut à tout prix empêcher l'agression éventuelle et un retour oflensif. M. D. M.

La Hongrie incorrigible

Les Magyars onl envoyé une dame à Berne, Mme Rosa Schwimmer, avec la mission de représenter diplomatiquement l’esprit nouveau de la Hongrie seigneuriale. Cette dame s'acquilte assez bien de sa mission, à en croire l'interview qu'elle a accordée au correspondant du « Journal de Genève » (no du 28 décembre) et dans laquelle “elle a répété la thèse déjà usée de la Hongrie millénaire et intégrale, Mme Schwimmer affine en effet que « le principe de l'indépendance des peuples est difficile -à appliquer en Hongrie, en xaison des mélanges des populations ». Que la moble dame se rassure: les peuples intéressés sauront bien se délimiter : euxmêmes et se séparer des Magyars. Il m'y a rien. de plus facilé que cela. Et ce qui est encore plus important, on se-passera totalement du concours magyar, parce que les Magyars ne comprennent pas encore lépoque où-nous vivons et l’esprit. de liberté qui animé tous les peuples, sauf les Hongrois. La remarque de Mme Schwimmer que les Magyars « envisagent Ja constitution d'un régime fédéraliste qui lais-

sera à chaque région son individualité æL la liberté de osianpes sa. cultu TO - pre, après le modèle suisse » — 6$t d'un:

côté en contradiclion avec l’affirmalion antérieure concernant les mélanges des populations; d'autre part, elle est sans objet, car personne ne demandera aux Magyars même leur opinion sur la facon dont les Serbes, Croates, Roumains et Slovaques entendent organiser leurs territaires respectifs. *

Le comie Carolyi ne désarme pas. Malgré l'évidence même que la Hongrie millénaire a vécu et que les Magyars doivent se résigner à former la Magyarie, le comte Carolyi poursuit infatigablement son but de conserver aux Magyars leurs possessions Lerritoriales. Dans un discours prononcé à Budapest, le 22 décembre, sur le programme de son parti, M. Carolyi 4 précisé ainsi son point de vue sur les nationalités :

« Dans la question des nationalités, je suis d'avis que le programme de Louis

La défaite a déjà commencé à puritier l'air empesté de la Hongrie. Les peuples dont les maîtres magyar aimañent à affirmer le patriotisme envers la Hongrie millénaire s'en détachent avec un enthousiasme débonaant. Maïs la défaite n’a pas seulement êt6é un bienfait pour fes, peuples subjugués, elle a aussi ouvert une perspective de bonheur et de prospérité au peuple magyar lui-même, qui supporlait l'exploitation des féoilauss.

Après la capitulation bulgare et la débâcle di front occidental, le’ dernier ministère. de Wekerké s'efface. Un jour, on s'est réveillé à son äinexistence. Dans le vide qui s’est fait ainsi, le comte Karolyi fait sa révolution, croyant que son avènement au pouvoir, âvec un changement d'étiquette, suffirait pour le salut de fa Hongrie intégrale. Il s'adjoïgnit les radicaux et les socialistes. passablement déchargés des responsabilités de la guerre par le fait déjà qu'ils n'avaient aucun, représentant au Parlement, pour raffermiw sa position envers Les démocraties victorieuses et pour témoigner avec plus de force de sa sincérité démocratique. Les socialistes et les radicaux entraient volontiers dans cetle combinaison, d'autant plus que l'action commune ne s'étendait qu'à la question essenticflement extérieure, à savoir l'existence de la Hongrie. Tant que l'espoir dans le sauvetage de l'intégrité de la Hongrie subsistait, la coalition s'entendait à merveille, Plus il devenait clair que l'intégrité de [a Hongrie était impossible, plus la concorde dans Ia coalition était menacée. L'intérêt principal se détourne des questions exlénieures pour se concentrer sur les problèmes intérieurs. Dès ce moment-là, &à différence entre les partis de la coalition devient plus aiguë. |

Le parti Karolyi représente le parti conservateur et la continuation de l'ancienne Hongrie féodale avec une [égère nuance progressiste, con formément aux exigences les plus pressantes de l'heure présente. Par contre, les socialistes sont partisans d'une Hongrie profondément nouvelle, formée selon les principes de Ja témriocratie 50cale, tout en tenant à l'écart Iles idées bolchévistes, Le programme socialiste a 6l6 rendu encor plus vivant par les-très nombreux éléments mé

la popularité et risquer l'avènement du bofcné: visme, les socialistes concentrent toute leur atten: tion sur fes questions extérieures, et feurs membres au gouvernement considèrent comme leur première tâche l'exécution des points du programme socialiste. L'attitude intransigeante et pressante des socialistes irrite naturellement au plus haut degré fe parti Karolyi qui, dans ces efforts, voit une menace directe contre la société féodo-agrarienne et, parlant, contre sa propre existence.

Les radicaux devaient constituer le centre entre les deux extrêmes, maïs, eux aussi, s'orientant plutôt vers la gauche, sentant bien que toute temporisation ne peut servir que d’argument à l'usage des extrémistes.

L'influence de ces trois groupes dépend #nalu-

rellement des forces qui les soutiennent. Le parti Karolyi a incontestablement les sufrages de la classe riche et des anciens partis politiques. IT est soutenu par tous les éléments qui ne voient dans la démocratie qu'un mal auquel äl faut faire quelques menues concessions, sans pourtant enz tamer les bases de l'ancien régime féodal. Les

anciens partisans de l'Allemagne y figurent avec d'autant plus: de droit qu'au point de vue de la politique intérieure entre eux et Karolyistes, Ja différence ne consistait que dans des nuances. Is sont en fort petit nombre, et ne subsistent que parce qu'il n’y a encore personne pour les supprimer. La maladie du bien-être et la sénilité blasée caractérisent les partisans de Karolyi Ce sont des gens qui aiment à jouir et redoutent de sacrifier même les petites habitudes quotidiennes. Ils n'ont comme argument qu'une phraséologie surannée qui ne trouve aucun écho dans les masses fatiguées et épuisées. Ge sont des cadavres dont les ombres attardées s'arrêtent mé'ancoliquement aux lieux de leur ancienne gloire.

Les radicaux et les socialistes par contre, Jeunes et vigoureux, naissent à la vie nouvelle. Le présent et l'avenir leur appartiennent. Les radicaux recrutés parmi les intellectuels et 1a bourgeoisic éclairée, qui, tomptant avec fa gravité des événements et de Ja situation. sociale intenablei de la Hongrie, ne s'opposent pas à des réformes radicales, d'autant moins qu'ils savent que [a perturbation complète et sanglante ne peut être empêchée que par une prompte et sage politique démocratique. Ils n'ont pas encore une forte organisation derrière eux, mais üls ont toutes les chances de devenir les artisans de la Hongrie démocratique ‘de demain, où il n'y aura plus de questions des peuples allogènes.

Le parti le plus puissant et 32 mieux orgamisé est le parti socialiste. S'appuyant sur les orgamsations ouvrières bien. disciplinées et enthousiastes, il est Ie maître incontestable du présent. Sa force est encore agrandie par f'inertie des autres et surtout par l'inaction de f'élément le plus nombreux, mais jusqu'à présent muet, les paysans.

[1 paraît en effet que la volonté des paysans déterminera à la fin la direction politique du pays. Bien que non organisés, ils représentent pourtant une force très importante. Complètement épuisés par la guerre, ils attendent {eur heure, les bras croisés. Ils ne veulent pas travailler tant qu'ils n'auront pas leurs terres. Leur attilude a un caractère menaçant, comme s'ils disanent que leur patience est à bout et qu'ils ne répondent pas du lendemain si Ie gouvernement

À à " à © re f SC N r conténts de la guerre. Done, pour re pas pérére” ne leur, alloue pas les terres encore aujourd'htu.

Les paysans ne comméttent aucune violence sur les propriétaires, mais, par contre, ils suivent d’un œil vigilant tout ce qui se passe dans des grands domaines voisins, leur héritage de demain. Rien d'autre au monde n'intéresse ces -déshérités, pas même la décomposition de la Hongrie. Ils braquent feurs regards hagards vers la terre, cette terre qu'ils rendaient fertile par [eur labeur et des fruits de laquelle ils ne Jouissaient pas. |

Tous les partis politiques oxmprennent bien l'importance des paysans et tous sentent qu'une réforme très énergique et très prompte est nécessaire pour éviter que la Î embrasée au dedans par un incendie dont les conséquences seraient plus destructives que la guerre elle-même.

Dans cette question, Iles 5bocialistes inclinent vers une solution radicale: partage des domaines sans compensation. Aussi leur influence paraît grandir aux dépens des karolyistes qui ne concèdent que des demi-mêsures palliatives. Les radicaux également préconmisent une réponse radicale, mais avec compensation et, en tout cas, ne difièrent pas beaucoup des socialistes. De Ja solution de ce problème dépend l'équilibre social en Hongrie. Dr L. Popovitch.

Hongrie ne soit

treprise. Mais, tandis que l’Indépen--. dance Helvétique défendait tous les

Centraux, y compris la Turquie et la Bulgarie, l’Impartial Suisse s'occupe presque exclusivement dies intérêts bulgares! Son principal collaborateur est le. même Kaleb qui écrivait dans l’Indé-. pendance Helvétique, un Bulgare

authentique qui fut démasqué par M. Sa-

vadjian, ; Que L « Imjpartial Suisse » soit un jour-

nal servant les intérêts bulgares, cela se ‘

voit non seulement d’après ses articles qui parlent tous de la Bulgarie, mais aussi d'après la personne de son rédacteur en chef, M. Raoul-E, Siegrist. Ce monsieur est venu un jour chez nous, Serbes, en. disant qu'il venait d'arriver de Bulgarie, qu'il y avait été interné pendant deux ans, quil avait été maltraité dune façon inadmissible et qu'il pouvait nous donner des renseignements ‘exacts sur les procédés bulgares en Serbie 9ccupée ainsi que sur les mauvais frai-. tements infligés aux prisonniers et in-. fennés serbes. En effet, il nous raconita beaucoup de choses intéressantes, mais il : ne nous autorisa pas à les publier. « Je suis. un commerçant, entretenir de bonnes relations avec la Bulgarie, après la guerre. Si je puis vous : servir autrement, je suis à votre dispo- : sition. » : Ra Nous n'avions aucun besoin d’un témoin. qui ne voulait pas garantir personnelle:

ment l'authenticité de, ses témoignages...

M. Siegrist n’est donc plus revenu chez nous, mais, en échange, il se trouva un,

jour à la tête de L« Impartial Suisse », autre qu'un grand « Partiail.:

qui m'est Bulgare. ». eu

M. Siegrist ne veut pas même le cacher: A là protestation de TL «’Ipart'al » 4e E4 *

Chaux-de-Fonds, contre l’abus fait: de son

titre, M. Siegrist lui à répondu par une let" tre disant que la confusion, n’est pas possi-:. ble «entre votre quotidien paraissant à La: Chaux-de-Fonds et notre hebdomadaire paraissant à Lausanne, ayantunbutbien

déterminé et par conséquent une

clientèle toute différente de la: vôtre. Le soleil luit pour tous », Li

Evidemment. Aussi pour les Bulgares. Seulement les Bulgares n’ont pas le courage de paraître au clair du jour et de se dira publiquement Bulgares. La propagande na, lionale en elle-même n’a rien de désho-. morant, et les Bulgares devraient se montrer ouvertement, en Bulgares, avec leurs argu- . ments, au lieu de se cacher sous, la mas-. que de Suisses, de Macédoniens, da Russes. (le fameux Strezoff-Bechirovsky) ou bien. ‘de simples Balkaniques (voir la « Corres-.. pondance Balkanique» à Berne) JS. m'osent pas le faire parce qu'ils défendent. une cause mauvaise et injuste. 1

nous dit-il, et je veux

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FEUILLETON

L'architecture ecclésiastique serbe

1

La guerre a beaucoup contribué à dissiper l'ignorance presque générale des Anglais quant aux Etats bakaniques et leur histoire. La sympathie que nous éprouvâmes pourla Serbie, dans ses heures d'épreuves; nous a réveillé et nous a fait prendre intérêt à son passé glerieux comme champion de la chrétienté slave et de liberté contre le Turc, et à son nationalisme que cinq siècles d'oppression ont failli détruire. Son histoire a été contée par un historien anglais notoire ; le présent volume préparé, malgré des difficultés considérables, par des exilés de leurs pays, est le premier d'une série grâce à laquelle les peuples de langue anglaise seront pour la première fois à même de se rendre compte du développement artistique. de la Serbie pendant la période de sa suprématie politique. Comme le dit Sir Thomas Jackson dans son introduction, le caractère et la qualité de l'architecture ecclésiastique, illustrés par une série de cinquante-quatre plaquettes, seront probablement une surprise pour le lecteur anglais. Jusqu'à présent, le livre de Kanitz «Serbiens Byzantinische Monumente », publié en 1862, un volume dû à un savant roumain M. Bals et publié en 1911, et « La Serbie glorieuse », de M. Millet, publié l'année dernière, ont été à peu près les seuls ouvrages se rapportant à l'architecture serbe, et, par la force. des choses, ces livres ne tombaient que rarement même entre les mains de l'étudiant spécialisé en ces matières.

La période de la grandeur nationale serbe commence avec l'avènement au trône en 1116 du «grand joupan» Etienne Némania. Son fils Etienne, marié d’une fille de l'empereur byzantin Alexius IL, devint le premier roi de Serbie. Les membres de la dynastie qui

succédèrent augmentèrent Ja puissance du royaume qui parvint à |.

A Sowthern Slao Art. — 1, SERBIAN-ORTHODOX. CHURCHES, Edited by Michæl J. Pupin, Ph, D., etc, London, John Murray. É

son plus grand développement sous Etienne Douchane (1331-55). Douchane qui, en 1346 prit le titre de tzar, mourut à la veille d'une attaque projetée contre l'empire de l'Est, qui était alors à son déclin, Avec sa mart s'évanouit le rève de voir régner à Constantinople, un Serbe. Son royaume se partagea en deux. En 1371, les Serbes méridionaux furent défaits, sur la Maritza, par le sultan Murad let en 1389, Lazare Hrébélianovitch, prince de la Serbie septentrionale, tomba à Kossoyo dans la lutte suprême pour la liberté serbe. Quatre ans après que le. Portugal, un autre de nos alliés, eût commencé, son histoire brillante dans la peninsule occidentale, .

Le dévelopement de l'art serbe traité dans le volume présent, se rapporte à cette période là. Cet art survécut pendant quelque temps dans le nord du pays, et les églises construites, dans les septante ans qui séparent Kossovo de l'annexion turque en 1459, par les despotes, qui sous la souverainelé du sultan, succédèrent à Lazare, constituent avec quelques succès la tradition d'antan. On ne trouve naturellement pas de traces de ce progrès de construction qui, dans des différentes conditions climatériques, est si accentué, dans l'architecture gathique de l'Europe septentrionale et occidentale. En Serbie l'église orthodoxe suivait dès le commencement la méthode byzantine postérieure de construction ; le bâtiment principal est centralisé dans la tour en forme de dôme, portée au moyen de pendantif sur quatre piliersetterminé par une voûte en forme de tonneau au-dessus des bras de la croix. En général, les variations des plans sont peu importantes. Dans les eglises de grandes dimensions, les piliers centraux sont isolés, laissant un étroit couloir entre eux et le$ parois extérieures. Fréquemment on rencontre un «narthex» occidental et au-dessous de lui un péristyle, qui souvent, comme dans la très pittoresque église de Gratchanitza est d'une construction plus récente que le bâtiment principal et a un niveau de toiture plus bas. Du côté est, les églises se terminent invariablement par une abside.

Plus tard, la forme polygonsle devient générale pourl'extéricur, Dans l'église monastique de Hilendar, sise au Mont-Athos, et fondée par Etienne Némania, les traseptes aussi bien que le bras oriental de la croix se terminent par des absides arrondies, ce qui

produit la si belle forme de triple lobe dont nous trouvons dans l'architecture occidentale un rare exemple dans l'église de SainteMarie du. Capitole à Cologne. Cette forme de plan, peut-être suggérée par l’église de Hilendar, fameuse dans la tradition serbe, a été adoptée par les églises construites sous le règne de Lazare, . grâce à l’influenee d'un remarquable architecte indigène Radé Barovitch. La simple solidité de cette forme, que l’on peut voir à Ravanitza, Lazaritza, Lioubostina, et dans les églises de Manassia et de Kalénitch, qui datent du XVe siècle, marque le plus complet établiasament de l’art national, x Se Mais la véritable importance architecturale de ces églises serbes à se reflète dans les différences de détails qui existent entre les. constructions anciennes et celles plus récentes. La Serbie, inexplo-. rée, où presque, au point de vue architectural, est le point de

jonction de l'art romanesque et byzantin. A l'ouest ést située la.

Dalmatie, province du romanesque italien. Dans l'est et dans le sud-est, I influence byzantine prévaut. À part des caractéristiques. de construction découlant du plan qui était dicté par des considérations d'ordre religieux, les églises construites sous Etienne Némania, tard dans le XIIme siècle, portent distinctemenl le type. romanesque. Sloudénista, une bâtisse en pierre, possède des corniches en arcade et les entrées reculées dans les profondeurs de la muraille, ce qui dénote l'origine italienne ; la bande de des-. sins ondoyants sculptés et la culture conventionnelle du «Lympanum » de la fenêtre est, sont également d'origine occidentale, | tandis que les sculptures en relief dans le « tympanum » du portail , occidental, représentant le Seigneur en Majesté entouré de. deux anges en adoration est, à cette époque, un trait caractéristique des églises de rites orthodoxes, D’autres traits mentionnés par Sir, Thomas Jackson, font penser que l'artisan qui a tracéles plans de. cette église, sise dans une vallée éloignée de la Serbie centrale, . connaissait l'architecture non seulement de la Dalmatié, mais. encore de l'Italie du nord. Avec le temps et comme les intérêts politiques de la Serbie s'identifiaient de plus en plus avec ceux de .. l'Orient, l'influence byzantine toujours apparente dans le plan centralisé et dans la tour en forme de dômes’étendit aussi aux détails. généraux des édifices. La bâtisse de brique d’un dessin bien tra-:

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