La terreur à Paris

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on avait augmenté le nombre des prisons; et les collèges supprimés avaient été transformés en maisons de détention. Il en fut ainsi du collège Du Plessis qui prit le nom de raison d'arrêt de la rue Saint-Jacques” où maison d'arrêt de l'Egalité ; du collège Saint-Jacques, etc.

Au Plessis, on amenait les prisonniers dont l'affaire n’était pas immédiatement au rôle :

Dans un récit contemporain publié par Nougaret en 1797, on peut lire des détails fort intéressants sur Ja maison d'arrêt de l'Égalité :

« Les fenêtres avaient été diminuées d'ouverture ; pour voir ou respirer, il fallait monter sur deschaises, encore

Je voulais savoir si mes fils joueraient à l'ombre des arbres qui avaient souri à la jeunesse de leur père. Les arbres avaient été arrachés, le collège changé en une prison hérissée de fer. Les bâtiments délabrés se soutenaient à peine; l'asile des Muses avait été changé en un séjour de deuil et en atelier de destruction. Des larmes ont coulé de mes yeux. J'ai désespéré de son rétablissement, et la réflexion n’a fait que vérifier chez moi l'instinct du sentiment. » (Recherches sur l'instruction publique. Beaurepaire, t. IIL.)

* J'ai trouvé trace de la transformation de ce collège en prison aux Archives nationales (W. 191, pièce 13). Un arrêté du comité de Salut public du 12 avril 1794 (23 germinal an I) dit : « Le comité de Salut publie arrête que la police de la prison de la Conciergerie, et de la maison d'arrét de la rue Jacques, ainsi que l’hospice établi dans les bâtiments du ci-devant évèché, appartiendra au tribunal révolutionnaire et à l’accusateur public. »

Signé au registre : Barère, Collot-d'Herbois, Carnot, BillaudVarenne, C.-A. Prieur, Saint-Just, Robespierre, Couthon et Lindet,

Prière de noter la signature de Carnot qui approuvait qu'on fit une prison d’un collège.