La terreur à Paris

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remplies d'actes d'accusation. A l'instant il se faisait un silence effrayant, qui était celui de la mort. Chacun croyait que l'arrêt fatal allait lui être remis... »

La Conciergerie était la première prison de Parisetla dernière station avant l’échafaud. L’entrée principale était sur la cour du Palais (cour du Roi). Elle était fermée par deux guichets. La première pièce était destinée au greffe et au « gouverneur de la maison » ‘,le concierge.

C’est au greffe que les condamnés attendaient l'exécution et subissaient les apprêts du supplice que l’on appelle la toilette du condamné.

« Vous n'avez pas vu, s’écrie un prisonnier, vous qui lisez ceci, des êtres pleins de vigueur, de santé, qui portaient la sérénité de l'innocence sur le visage; vous ne les avez pas vus à quelques heures, à quelques minutes d'une mort aussi certaine qu'affreuse, mais pourtant qu’ils attendaient avec calme. Comme moi vous n'avez pas été à même de dire : « Get être qui respire, qui mar« che, qui pense, qui tout à l'heure me serrait encore la « main, eh bien! dans quelques intants il ne sera plus ; « ce Corps, que je vois animé ne sera plus qu'un cadavre.

1 « Ces gouverneurs-là, écrit un témoin, sont devenus, dans le temps où nous sommes, des. personnages très considérables. Les barernits, amis ou amies des prisonniers font ordinairement une cour très assidué au concierge Richard pour se faire entrouvrir ün guichet. On le salue profondément. Quand il est de bonne humeur, il sourit; quand au contraire il est morose, il fronce le sourcil : c’est Jupiter qui fait trembler l'Olympe. » (Histoire des Prisons, t. IL.)