La terreur à Paris

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Et comme ce n’était pas assez, le comité de Salut public demandait encore par un arrêté du 4 thermidor, que les détenus des maisons d'arrêt des départements fussent jugés à Paris. C'était plus sûr. Cet arrêté disait :

« Il sera nommé, dans trois jours, des citoyenschargés de remplir les fonctions des quatre commissions populaires créées par décret du 13 ventôse.

* « Elles jugeront tous les détenus dansles maisons d'arrêt des départements.

« Elles seront sédentaires à Paris.

« Les jugements de ces commissions seront revisés par les comités de salut public et de sûreté générale en la forme établie.

« Il sera fait un rapport à la Convention sur l’établissement de quatre sections ambulatoires du tribunal révolutionnaire pour juger les détenus dans les départements, renvoyés à ce tribunal. »

On possède encore une expédition de cet arrêté où l’on trouve signé au registre: Barère, Dubarran, Prieur, Carnot; et pour extrait: Carnot, Collotd'Herbois, Couthon, Saint-Just. |

C’est ce comité qui remplissait les prisons par des mandats d'arrêt, qui envoyait au tribunal révolutionnaire ses victimes, qui lui désignait les /ouwrnces. Un intègre personnage, ce Dumas, président du tribunal. Il s'inquiète peu de l'identité du prévenu.