Le Comité de salut public de la Convention nationale

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affaires étrangères, fait appeler Montesquiou, général de l’armée du Rhin, examine même l'éventualité de la déchéance du roi (séances des 3 et 8 août) et les mesures à prendre en ce cas,etc.On ne sait pas au juste son rôle au 10 août; mais le surlendemain, elle devient la Commission des 25 par l'adjonction de Brissot, Bonnier, Gensonné et Lasource. Ces accroissements successifs du nombre des membres étaient sans doute dictés par le désir de renforcer l’élément jacobin de la Commission extraordinaire, comme on l’appelait quelquefois. Mais on ne tarda pas à s’apercevoir qu'avec vingt-cinq mernbres, il est impossible d'obtenir l'unité d’action et la rapidité d'exécution désirables. Aussi, un membre même de la Commission demande qu’ellesoitentièrement renouvelée et qu’on réduise le nombre des membres à quatorze (1). Un autre estime qu'un Comité de huit membres suffirait(2). Chaque fois l’Assemblée passa à l’ordre du jour, sous le prétexte quele patriotisme et le zèle de la Commission étaient indisceutables: ce qui ne l'empêcha pas, lorsqu'elle envoya des commissaires au camp de Soissons et aux quatre armées du Nord, du Centre, du Rhin et des Alpes, deles rattacher non à la Commission extraordiuaire, mais à un Comité de six membres « chargé de correspondre avec les ministres et les généraux (3) >.

Il se produisit pour la Commission des 25 ce qu'on avait constaté pour la commission des Douze: cette dernière s'était éclipsée devant le ministère girondin, celle des 95 s’effaça devant le ministère Danton-Roland, qui avait toutes les sympathies de l’Assemblée, et elle ter-

! mina sa carrière d’une façon assez obscure.

(1) Séance du 27 août 1792. {?) Séance du 4 septembre 1792, (8) Séance du 24 août1792.