Le Comité de salut public de la Convention nationale

CRÉATION DU COMITÉ 19

tion, dans des circonstances analogues, donnait le soin à sept de sesprincipaux comités de constituer un comité de vingt-un membres. La formation du premier précédait la déclaration de guerre à l'Autriche; celle du second, la lutte contre toute l'Europe.

C'est dans la séance du 4 janvier que fut exécuté le décret du 1* janvier instituant le Comité de défense générale. Les comités désignés par l’Assemblée nommèrent chacun trois membres comme il avait été décrété, sauf les comités de marine et diplomatique qui en déléguèrent l’un einq, l’autre quatre, de sorte qu’au lieu de vingt-un membres le Comité de défense en compta vingt-cinq. Les principaux étaient Bréard, Brissot, Kersaint, Guadet, Guyton-Morveau, Cambon, Dubois-Crancé, Barère, Gensonné, Sieyès (1), Fonfrède, etc. — Kersaint, qui en avait proposé la création, fut nommé président; Brissot, vice-président ; Guyton-Morveau et Fonfrède secrétaires. Kersaiat, ayant refusé de faire partie de la Convention après lamortde Louis XVI, fut remplacé à la présidence par Guyÿton-Morveau (2).

Le Comité de défense décida qu'il tiendrait trois séances par semaine, le mardi, le jeudi et le samedi, à sept heures du soir ; le jour mème de sa constitution, il entra en activité et entendit les ministres de la marine et des affaires étrangères. Il ne s’en tint pas à trois séances par semaine ; du 6 au 13 janvier, il se réunit tous les jours; du 13 au 20, il yeut interruption, du moins les registres ne mentionnent pas de réunion, — sans doute à cause du jugement du roi. Le 20, le Comité se réunit pour s'occuper desaffaires de l’armée, — à en croire les registres, — et probablement aussi

1) Il en sortit le 27 février. 2) 3 février 1793.

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