Le Comité de salut public de la Convention nationale

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pour prendre les mesures relatives à l'exécution de Louis XVI, qui devait avoir lieu le lendemain : ce jourlà, il tint deux séances, la première à midi, la seconde à sept heures du soir : ont dut y parler d’autres choses que de la guerre ou des affaires de Belgique mentionnées au procès-verbal. Pendant les deux mois qui suivent la mort du roi,le Comité montre une grande activité; le plus souvent, il tient deux séances par jour.Deux jours seulement il nese réunit pas, le 24 février et le 10 mars. Le 24 février, il se rendit sans doute auprès du Conseil exécutif qui devait réprimer un mouvement annoncé pour le lendemain à Paris ; le 40 mars, la Convention eut une séance orageuse et prolongée qui empêcha les membres du Comité de se réunir comme d’habitude. On renvoyaitau Comité de défense la plupart des affaires concernant la guerre, la marine, les affaires étrangères. Il entendait les généraux, les ministres, qui étaient obligés de venir chaque soir lui communiquer l'état de leurs travaux ; les agents des puissances étrangères. Ainsi, le chancelier de la République de Bâle fut admis à la séance du 4er février; Dumouriez avait assisté à celle du 13 janvier. On y lut quatre mémoires qu'il avait apportés, et sur lesquels, prétend-il, « on entama des disputes très frivoles et très ignorantes ; tous parlaient à la fois, et l’on se sépara après une séance detrois heures sans avoir rienéclairei ». LeComité s'occupa de la défense des côtes, de la réfection de la flotte, de l'entretien des troupes, des rapports avec les États voisins ; il était en relations suivies avec les commissaires envoyés par la Convention aux côtes ou aux frontières. Cambon y parlait des finances, Brissot et Barère deladiplomatie, et Carnot dela guerre; il est ques-