Le Comité de salut public de la Convention nationale

CRÉATION DU COMITÉ a

tion de lui pour la première fois le 25 janvier, sans que l’on sache à quel moment il y est entré.

Nous voyons apparaître là les imperfections capitales du Comité de défense : le trop grand nombre de ses membres, les variations de sa composition, la publicité de ses séances. On lui adjoint trois membres du Comité des pétitions (1). Des députés qui n’en font partie à aucun titre assistent aux séances et prennent partaux discussions. De simples citoyens agissent de même : le procès-verbal du 3 février nous apprend, par exemple, que « Chaumette donne ses vues sur la Hollande ». Les délibérations se prolongent indéfiniment et sont très violentes; Barère cite une explication qui dura toute une nuit entre Danton et Gensonné, à propos de Dumouriez et des affaires de Belgique. Le secret n’est pas gardé sur les opérations; la responsabilité n’existe pas ; les ministres ne savent pas au juste quelles sont les limites de leur autorité. Tous ces inconvénients découragent les plus zélés; les séances sont moins régulières (2), les procès-verbaux très courts.

VI

Les Girondins sont en majorité au Comité de défense; et Guadet, vice-président depuis le 3 février, est élevé à la présidence le 19 mars. Les Montagnards, qui gagnent du terrain dans la Convention,se montrent partisans d’une transformation du Comité, qui tout en le rendant plus puissant, le soustrairait à l'influence de leurs adversaires. « Il faut, dit Robespierre dans

(4) 31 janvier 1793. () n’y ena ni le 24, nile 22, ni le 24 mars.