Le Comité de salut public de la Convention nationale

42 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

présenta un décret sur l'établissement des écoles primsires, que l'Assemblée adopta sans discussion. Il devait y avoir dans toute commune d'au moins 400 habitants, une école publique, où l'on enseignerait aux enfants « les connaissances élémentaires nécessaires aux citoyens pour exercer leurs droits, remplir leurs devoirs et administrer leurs affaires domestiques ». En outre, les instituteurs étaient chargés « de faire aux citoyens de tout âge de l’un et l'autre sexe des lectures et des instructions une fois par semaine ». C'est à ce point de vue, comme moyen d'éducation civique, que l'instruction publique rentrait dans les attributions du Comité de salut public.

Quelques représentants en mission ayant pris des arrêtés assez visiblement dirigés contre les journaux girondins, Boyer-Fonfrède s’éleva contre cette tyrannie nouvelle, qui en viendrait bientôt à défendre de lire « et peut-être de penser. Tuer la pensée, concluait-il, c'est commettre un homicide contre legenre humain ! » Le Comité, par l'organe de Barère, s’associa à ces plaintes ct fit annuler par la Convention les arrêtés incriminés ainsi quetous ceux du même genre (25 mai). Toutefois, pour son propre compte, il employait déjà une partie des procédés des autres gouvernements. Il décida que toutes les lettres venant de l'étranger à Paris seraient ouvertes (28 avril). Cette mesure fut étendue ; dans toutes les. communes où il yavait un bureau de poste, deux officiers municipaux devaient se faire délivrer les lettres adressées aux personnes portées sur la liste des émigrés, et en vérifier le contenu en présence du Conseil général de la Commune.

La Convention chargea même son Comité de salut publie de lui présenter un projet de constitution. Pour