Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

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Ils cherchent à les conduite au bonheur pat la route de la vertu ; et dès leur enfance, ils s’eforcent d’adoucir pour eux les peines de la vie; mais ce soin ne s'étend pas jusqu’à la faiblesse, et ils se gardent bien d’immoler l'avenir au présent. Ils savent qu’il n’y a pas de tendresse plus fausse, plus opposée à son but que celle qui forme ce qu'on appelle des enfans gaâtés; expression des plus justes, relativement aux suites, qui sont, plus ou moins , l'incapacité, la faiblesse , la présomption, lPexcès des besoins de tout genre, la dépendance d'autrui, un esprit chagrin, et linsociabilité en général.

En leur donnant toutes les connaissances, tous les talens qui sont en leur pouvoir, ils s’attachent plus à former leur cœur que leur esprit, leur raison que leur mémoire; ïils aspirent moins à les rendre savans et riches qu'honnêtes et heureux. En leur enseignant les moyens de se procurer une douce existence, ils leur enseignent ceux de se passer des dons de la fortune; ils attendrissent leurs sentimens par l’amitié; ils hâtent leur intelligence par de petites commissions au-dessus de leur âge; ils leur témoignent de la confiance et de l’estime pour les engager à en mériter de plus en plus. Ils ne donnent aucun ordre sans en indiquer le but; ils ne font aucun reproche sans le motiver; ils joignent l'exemple au précepte, et la fermeté à la douceur.