Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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166 LE GÉNÉRAL DUPHOT

Enfin on frappe à coups redoublés. Une voiture s'arrête : ce sera le gouverneur, le général, le sénateur, un officier public? Non : c’est un ami; c’est l’envoyé d'un prince ami de la République; c’est M. le chevalier Angliolini, ministre de Toscane. Il a traversé les patrouilles, la troupe de ligne, la troupe civique. On a arrêté sa voiture : on lui demande s’il cherche les coups de fusils et les dangers. Il répond avec courage que dans Rome, il ne peut en exister dans la juridiction de l’ambassadeur de France. Ce reproche généreux, dans ce moment, était une critique amère et vraie de la conduite des directeurs de Rome contre les officiers d’une nation à laquelle ils devaient encore le reste de leur existence politique.

M. le chevalier Azara, ministre d’Espagne, ne tarda pas à paraître. Cet homme, justement honoré de sa cour, avait aussi méprisé tous les dangers. Ils s’entretinrent longtemps avec moi. Il était déjà onze heures du soir et ils ne pouvaient revenir de leur surprise de ne voir arriver aucun officier public. J’écrivis au cardinal la seconde lettre dont la copie est ci-jointe, n° 2, Je recus, peu d’instants après, la réponse ci-jointe, n° 3. Enfin, un officier et quarante hommes que l’on m’assura bien intentionnés, arrivèrent par ordre du secrétaire d’État, pour protéger mes communications avec lui; mais ni lui ni aucun autre homme capable d'arrêter avec moi des mesures décisives pour me délivrer des

révoltés qui occupaient encore une partie de ma