Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 167

juridiction et des troupes qui occupaient l’autre, ne se présenta au nom du gouvernement, malgré la demande répétée que j'en avais faite.

Je me décidai alors à partir. Le sentiment de lPindignation avait fait place à la raison plus calme. Elle me dictait la même conduite. J’écrivis au secrétaire d’État la lettre n°4, en lui demandant un passeport. 11 me l’envoya à deux heures après minuit, accompagné de la lettre n° 5.

Je fis toutes les dispositions convenables dans le calme de la nuit, avec le sang-froid d’une résolution déterminée. J’écrivis au secrétaire d’État la lettre n° 6 qu’il semblait désirer en réponse à celle qui accompagnait la lettre adressée par lui à M. le marquis Massimi, ministre du pape à Paris.

À six heures du matin du 9, quatorze heures après l'assassinat du général Duphot, de l'investissement de mon palais, du massacre des gens qui l’entouraient, aucun Romain ne s'était présenté à moi, chargé par le gouvernement de s'informer de l’état des choses. Je suis parti après avoir assuré l’état du peu de Français qui sont restés à Rome. Le chevalier Angiolini a été prié de leur délivrer des passeports pour la Toscane où ils me trouveront, et, après mon départ, le citoyen Cacault chez qui je suis dans ce moment avec les Français qui ne m'ont pas quitté depuis le moment où il y a eu quelque péril.

D’après le récit simple des faits, je croirais faire injure à des républicains, que d'insister sur la venseance que le gouvernement francais doit tirer de