Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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avec Eugène de Beauharnais, d’après lequel, au contraire, c’est le général Duphot, « homme brave, dit-il, mais très exalté », qui, apercevant les troupes pontificales qui débouchaient dans la Lungara, indigné de cette violation de la juridiction de France et y voyant « une insulte à son gouvernement » , aurait spontanément mis le sabre à la main, ordonné aux autres officiers d’en faire autant et de le suivre (1).

Un fait grave, inattendu, mais indiscutable, bien que Baldassari, dans son récit trop partial, l’ait passé sous silence, venait, en effet, de se produire. Sans nouvelles provocations, un piquet de dragons et une compagnie de fusiliers venaient de franchir la porte Septimiana et de faire irruption dans la juridiction de France. Aux cris de : Vive la République! qui les accueillent, les dragons répondent par des coups de sabre et chargent sans pitié les manifestants. Ceux-ci se réfugient dans la cour et

dans les escaliers du palais Corsini; mais l’in-

(1) Mémoires du prince Eugène, t. 1, p. 38.