Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 181

fanterie, qui vient d’arriver au pas de course, fait feu par les portiques, atteignant au hasard les émeutiers et les domestiques de l’ambassade, tuant un jeune Francais venu par hasard pour retirer son passeport. Elle avait même franchi le seuil du palais et pénétrait dans le vestibule, quand l’ambassadeur parut au pied de l'escalier, qu'il dépeint tout « encombré de mourants, de fuyards intimidés et de frénétiques audacieux ». « À mon aspect, ditl, elle s'arrêta... Je demandai à cette troupe par quel ordre elle était entrée dans la juridiction de France; je lui enjoignis de se retirer. Elle recula alors quelques pas ». Mais, continue Joseph, les émeutiers voyant rétrograder la troupe reprennent espoir. Abrités derrière les uniformes français, poussant devant eux l’ambassadeur et ses officiers impuissants à les retenir, les voilà maintenant dans la rue, injuriant et menaçant les soldats. À ce moment, tandis que l'ambassadeur, Duphot, Sherlock, Arrighi et Beauharnaïs, tous le sabre à la main, sont dans la Lungara, débordés, d’après

Joseph, par ces énergamènes auxquels ils