Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

182 LE GÉNÉRAL DUPHOT

prêchent vainement le calme, l’infanterie qui, tout en reculant vers la porte Septimiana, a rechargé ses armes, fait une seconde décharge. « Quelques balles perdues, dit Joseph, allèrent tuer les hommes des derniers rangs; nous qui étions au milieu fûmes respectés. »

Quelques secondes plus tard, Duphot était tué d’un coup de fusil par le caporal Marinelli devant la porte Septimiana. Comment y étaitil venu et dans quelles intentions? On a lu, dans son rapport, la version que donne Joseph. Il est inutile d'en souligner l’invraisemblance et le manque de précision. Ne pouvant avouer la vérité sans se compromettre, Joseph a, dans son récit rédigé de sang-froid quelques jours plus tard à Florence, imaginé de toutes pièces cette fable de Duphot tombant victime de son amour de l’ordre et massacré par les soldats du pape au-devant desquels il venait en « pacificateur » , seul et sans défense. Cette thèse ne résiste pas à l'examen et personne ne l’a jamais prise au sérieux. Quelles que fussent les intentions du général Duphot, soit qu'il ne voulüt

que chasser les soldats pontificaux de la juri-