Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 185

tête formé par l’ambassadeur etles deux généraux français. De la porte Septimiana le caporal Marinelli a suivi cette scène. Il voit maintenant les émeutiers bousculer l'infanterie, qui n’a pas eu le temps de recharger ses armes, et se ruer vers le poste dont il a la garde. A leur tête, dans le soir qui tombe, il distingue deux officiers français en uniforme, le sabre à la main, Duphot et Sherlock, que Joseph, Arrighi et Beauharnais mêlés à la foule suivent « par instinct national ». Marinelli, fidèle à sa consigne, fait sortir le poste et charger les armes. « Avancez, crie Duphot aux émeutiers qui le suivent; allons, courage! Vive la liberté! je suis votre général »! (1) « Halte! Bas les armes! » répond le caporal, et il donne ordre à sa petite troupe de croiser la baïonnette. « Vive la Liberté! Courage! » clame en avançant toujours le général, et de la pointe de son sabre il essaie de relever la baïonnette de Marinelli. «Feu!» commande alors celui-ci. Et lui-

même décharge à bout portant son fusil sur

(L) Rapport du capitaine Amadei.