Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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mellement d’avoir, pour créer une diversion, fomenté l’émeute du 28 décembre (1). Le 11 janvier, la marche sur Rome était décidée.

Alors, tandis que le marquis Massimi, ambassadeur de Pie VI, est arrêté dans son hôtel et jeté en prison, le général Bonaparte est chargé de régler les détails de l'expédition. Le 11 janvier, par un courrier extraordinaire, il adresse à Berthier des instructions dont la minutie témoigne à la fois de l’habileté de leur auteur et de l’embarras du gouvernement. « Les meurtriers du brave général Duphot ne resteront pas impunis, lui écrit-il; l'honneur de prendre Rome vous est réservé (2). » Berthier, ainsi en a-t-on décidé pour parer aux complications diplomatiques, devra s'emparer de Rome par surprise. Il marchera donc immédiatement, « à grandes journées et dans le plus grand secret ». Le meilleur moyen de conjurer l'intervention du roi de Naples est d'arriver à Rome avant lui. Force lui sera bien alors de s’incliner devant le fait accompli. A

(1) Journal le Surveillant du 21 janvier 1798. (2) Correspondance de Napoléon, t. II, p. #75.