Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

208 LE GÉNÉRAL DUPHOT

cales se retirent sans tenter la moindre résistance. Le 10 février, au point du jour, Berthier arrivait devant la Ville éternelle et campait sur le Monte Mario.

La cour romaine n’était pas revenue de la stupeur où l'avait plongée le départ précipité de l'ambassadeur. En vain Pie VI, pour intéresser à son sort les cours catholiques, avait-il fait rédiger un rapport circonstancié de la mort de Duphot. Ce rapport, publié trop tard, n’obtint que des paroles vagues et des réponses évasives (1). Qu'aurait-il pu, au surplus, contre l'attitude de tous les agents diplomatiques à Rome qui, par solidarité, avaient pris le parti de l'ambassadeur français et, dans des lettres que le Directoire s'était empressé de publier dans le Moniteur à la suite du rapport de Joseph, imputaient tous les torts au gouvernement romain. C'était le ministre d'Espagne, d'Azara, déclarant qu'il ne s’occuperait plus des affaires de Rome et demandant son rappel.

C'était le ministre de Toscane, Angiolini, don-

(1) Barnassanr, p. 166. — Scrovr, t, IIT, p. 269.