Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

492 LE MONTÉNÉGRO CONTEMPORAIN.

la république donne à son tour Budua et Antivari au Monténégro ; plus tard, elle reçut les konavlje d'Vvan [°, et en diverses occasions elle demanda aux Monténégrins leur concours dans ses guerres si fréquentes contre les Turcs.

Les rapports diplomatiques du Monténégro avec l'Autriche commencèrent, sous le règne de Marie-Thérèse, par la mission dont le baron Pinter, ministre de l'Empire, chargea Nicolas Markovitj auprès du régent Radonitj. Pour répondre à ces avances, Radonitj se rendit à Vienne avec le serdar Yovan Petrovitj et l’archimandrite Pierre Petrovitj, et.ils stipulèrent avec le ministre Pinter les conditions d'une alliance véritablement offensive et défensive, dont l'acte authentique, bien que ratifié par limpératrice, n'eut pas, aux yeux des Monténégrins, l'importance qu'il méritait, parce que la Skouptschina n’en avait pas fout d'abord reçu la communication. Néanmoins le successeur de Marie-Thérèse trouva dans les Monténégrins de fidèles alliés, et quand Philippe Voukasovitj se rendit à Tsettinjé, avec le capitaine Bernet, il apporta une lettre de Joseph IT prescrivant de prendre toutes les mesures propres à affranchir les Monténégrins des prétentions tyranniques de la Turquie.

Pendant toute la durée des luttes dont les Bouches de Cattaro furent le théâtre, de 1807 à 1814, les Monténégrins combattirent en faveur de l'Autriche, et c'est même des mains de Pierre I* que le gouvernement impérial reçut, le 2 juin 1814, le territoire de Cattaro. Le vladika céda de nouveau à l'Autriche le territoire de Losizza; et cette cession eut lieu par voie diplomatique, en vertu d’un acte signé à Tsettinjé le 7/19 juin 1820 par le métropolitain, d'une part, et, d'autre part, par le chevalier de Caboga, plénipotentiaire du gouvernement impérial. En