Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire
Loges saisir de cette affaire : « Je vous fais passer une lettre que le directoire vient de recevoir du sieur Catroux, cidevant chanoine de Martigné. Cet ecclésiastique qui a constamment refusé le premier serment, prétend échapper à la loi de la déportation en prêtant le dernier. I1 offre de justifier de sa résidence en France, s’il lui est permis de revenir à Martigné. Le directoire vous demande quelle conduite il doit tenir à l'égard de ce prêtre, el sous quel point de vue on doit le considérer. » — Voici la réponse du procureur général syndic, datée du 20 octobre : « J'ai mis votre lettre sous les yeux du directoire. Il me charge de vous répondre que six citoyens pouvant obliger l’ex-chanoine Catroux à se déporter, il n’y a pas de meilleur parti à prendre que de conseiller à ce prêtre de sortir du royaume le plus promptement que faire se pourra, en faisant sa déclaration à votre directoire, conformément à la loi. » (L 210.) — Voyant qu'il était mis en demeure, ou à peu près, de partir pour la déportation, M. Catroux conjura le péril en acceplant de devenir vicaire d’un curé constitutionnel. Le 12 novembre, la municipalité des Cerqueuxsous-Passavant mandait à l'évêque et au département de Maine-et-Loire : « D'après la représentation du citoyen curé de ladite commune, fondée sur la perte qu'il vient de faire de son vicaire, et vu l'affluence des citoyens qui se présentent dans sa paroisse pour réclamer son ministère, ayant totalement épuisé ses forces, qui le mettent hors d'état de contiuer ses fonctions, nous demandons qu'il lui soit accordé pour collaborateur Paul-Denis Catroux, qui s’est présenté et que nous jugeons propre à aider de son ministère le curé dans ses fonctions, ce qui s’est fait de concert avec nous et les susdits prêtres, » M. Catroux ne resta pas longtemps vicaire aux Cerqueux-sous-Passavant, car dès le