Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

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‘2 décembre 1792, il fut nommé curé de Somloire par les électeurs du district de Vihiers (1).

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Quelle fut l'opinion du clergé et des fidèles en Anjou sur le serment de liberté et d'égalité ?

Le 27 septembre 1792, M. Tardif, docteur en théologie, vicaire: à Ia Trinité, écrivait dans ses notes intimes : « Aujourd'hui, j'apprends qu’un des frères a fait naufrage au port, en prêtant serment à Nantes. Le lendemain, j'apprends l’aposiasie d’un, octogénaire, resté parmi les infirmes à Angers (Voisin). »

Nous avons vu plus haut que le 22 octobre 1792, un autre prêtre angevin écrivait, de Santander, contre les deux confrères qui avaient fait, à Nantes, le serment de liberté et d'égalité (2).

M. Frontault, curé de Saint-Aubin des Ponts-de-Cé, docteur en théologie, qui avait échappé au massacre des Carmes, disait quelques mois après dans son intéressante relation : « Nous le connaissions ce serment ; nous l'avions pesé devant Dieu, et nos évêques nous avaient ouvert leurs cœurs et fait part de leurs alarmes sur cette nouvelle tentation qui allait éprouver l'Eglise de France. Nous étions tous résolus de ne pas même toucher des lèvres cetle coupe qui pour mieux êlre préparée que celle qu'on nous avait offerte une première fois, n’en renfermait pas moins un poison réel et mortel. »

Jusqu'au début de l’année 1794, l'opinion fut unanimement défavorable en Anjou au serment de liberté et

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(1) Le 31 mars 179,6, l’administration cantonale de Beaufort écrivait au département : « Francois Guérin, ex-récollet, nommé vicaire en cette commune, ayant prêté le 29 septembre 1192 le serment prescrit par la loi äu 15 août précédent », exerce en ce moment le culte (L. 318). !

(2) Le 24 octobre 1792 le procureur-syndic du district de Vihiers mandait à l’administration départementale que les municipalités de Chanzeaux et de Saint-Hilaire-du-Bois refusaient de faire le serment de liberté et d'égalité (L. 318).