Le système continental et la Suisse 1803-1813
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Après les décrets français de 1803 elle redevint une véritable nécessité.
Les « Gemeinnützige Schweizerische Nachrichten » lançaient, en 1805 déjà, un appel énergique pour inviter les agriculteurs suisses à restaurer une culture si bien appropriée à leur sol!; les revues économiques de plusieurs cantons publièrent une série d’articles dans le même sens. En 1807, Sulzer réintroduisit la question au sein du Directoire commercial zuricois; exposant les avantages que retirait la Thurgovie de la production du lin, il proposait au gouvernement de faire venir de ce canton quelques agriculteurs pour enseigner aux paysans zuricois les meilleurs procédés £. On favorisa aussi par voie de subside les expériences faites avec des lins étrangers achetés en Hongrie et dans les provinces baltiques #. A Neuchâtel, la Société du Jeudi fit venir des graines de Livonie qu’on distribua à un certain nombre d’agriculteurs qui devaient en cultiver une partie à leur guise, le reste suivant les indications qu’on leur donnerait. Des essais furent poussés au Val de Ruz et au Val de Travers, à la Brévine, à Lignières, à Pertuist. Ils furent en général favorables au lin étranger. On manque par malheur de renseignements sur les résultats pratiques de cette culture, tant à Zurich qu’à Neuchâtel.
On possède par contre des détails plus complets sur les efforts tentés pour procurer aux jeunes manufactures de laine leur matière première en restaurant l’élève du mouton. Dans
4 Gem. Schw. Nachr., 11 juin 1808.
? Arch. Zurich, Oek. Prot., 121, juillet 1807.
$ Le Directoire fit entre autres un prêt de 1000 fr. au pasteur Escher de Pfæffikon pour lui permettre de faire dans son district des essais de culture du lin. Il y ajouta un cadeau de 50 fr. pour couvrir les frais qu’avaient causés à cet ecclésiastique ses précédents achats de graines étrangères.
Arch. Zurich, Prot. des Kaufm. Direkt., 21 mars 1809.
La graine de Hongrie donnait un lin plus grossier que les plants indigènes et qui ne se prêtait qu'à la fabrication des grosses toiles. Un de Montmollin publia à Neuchâtel une /nstruction sur la culture du lin.
Petitpierre, p. 177.