Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma, S. 112

100 LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION

Au théâtre de la Nation, au moment où un de ses principaux sujets, M!° Sainval cadette, prenait sa retraite, Préville, le premier comique de l’époque, malgré son âge avancé, vint en aide, en abandonnant la retraite où il s'était retiré depuis plusieurs années, à sés anciens camarades traversant une crise fâcheuse. Sa rentrée, qui eut lieu, le 26 novembre, par le rôle de Michaud dans La Partie de Chasse de Henri IV, fut LE un triomphe éclatant pour le vieil acteur chéri du

public. Il joua, successivement le Philosophe sans le

savoir, la Surprise de l'Amour, le Mercure galant, J l'Amphitryon, au milieu de véritables ovations. Représenté le 24 février 1792, Le Vieux Célibataire,

de Collin d'Harleville, offrant, avec Molé, Fleury, Dazincourt et Mie Contat, la plus parfaite exécution, jointe au mérite réel de l’ouvrage, put lutter pendant quelque temps avec une concurrence chaque jour plus redoutable.

Précédemment, le même auteur avait donné, à la date du 4 mars 1791, une comédie en un acte et en de vers : M. de Crac dans son petit castel, dont la franche gaîté en assura le {succès et le maintien prolongé au ; répertoire de la Comédie-Française. Les interprètes l étaient: Dugazon, Dazincourt, Saïint-Fal, Dunant, F Bellemont et M"*° Petit- Vanhove.

Dans le personnage du gascon de Crac, Dugazon déploya surtout une verve étourdissante. Entre autres gasconnades, au moment d’un duel, pour assurer la 1 victoire à son futur gendre, il lui prête :

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Me 130 p Len lépée Avec laquelle un jour César tua Pompée. Cependant, l'opinion publique se manifestait de plus en plus en faveur du nouveau théâtre de la rue Richelieu, qui appelait à lui la population patriote et : «représentait la Révolution. Pour se populariser, il

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