Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits
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résie. » C'est, dit-il, « simonie de vendre ou acheter la prédication ou l'administration des sacrements..., de refuser d'instruire, baptiser, donner l’absolution des péchés, sinon à un certain prix. » Cependant, ajoute-t-il avec quelque embarras, « iln'y a point de simonie à recevoir ce qui nous est offert volontairement, même à l’occasion de nos fonctions. » Car, saint Paul l’a dit, « qui annonce l'Évangile doit vivre de l'Évangile. »
D’après cette doctrine, les ecclésiastiques commenda{aires étaient doublement simoniaques, jouissant des revenus de l'autel sans le servir et forçant les prètres qui le servaient à revendre encore aux fidèles les sacrements surabondamment payés par les biens d'Église et par les dimes.
Au lieu de pouvoir, comme l'ordonnaient les canons, faire l’aumône du quart du revenu paroissial, le curé se trouvait obligé de se faire faire l’aumône à lui-même par ses paroissiens.
Mais, dans les villes seulement et pour les curés déjà pourvus d'honoraires plus que suffisants, le casuel, c’est-àdire l’ensemble des profits non fixes de la cure, avait une importance très réelle.
« On paye pour les bans, pour les dispenses, pour les fiançailles, pour le baptème, pour la première communion, pour l’extrème-onction, pour l’enterrement. On paye à lévéque, au curé, à la fabrique, au vicaire, aux moines, sans compter ee qu'on envoie à Rome. Tout se paye, écrit l'abbé de Vermont (1). «C'estsurtout lorsqu'un malheureux a perdu sa femme, son enfant, ce qu'il aimait le mieux au monde; c’est en ce moment douloureux que le casuel, qui est toujours une injustice, prend le caractère de l'injure. »
(4) Lettres déjà citées, p. 11.