Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

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FRANÇAISE. doce ; de fa! liberté contre l’efclavage ; de 14 feiénce contre l'ignorance; de la vérité contre l'erreur; de la juftice contre l'iniquité; de 11 verü contre 1e vice & lé crimetsrde amis de fümanité Contre fes ennemis.

Toutes ces caufes défaftreufes qui agifloient depuis quatorze fiècles par des excès continues fur le peuple le plus fenfble, le plus doux, le plus aimant, mais auf le: plus irritable, dévoient produite À la fin une révolution orageufe, parce qu’il eff naturel que des

abus qui vont toujours en augmentant ,; finWient par

détruire leurs propres caufes: or, lorfque ces caufes n'exiftent plus, leurs effets cellent également : Sublaté causé, tollitur effeus } 8x déclaration des droits, appuyée: d’une conftitution conforme & d’un gouvernementyraiment populaire , résénérera lès peuples, & les garantira pour toujouts du retour des maux qu'ils éprouvent. Cette régénération fe fera par des moyens abfolument contraires à ceux qu’on employoit pour perpétuer Les abus : c'étoit par'üñe éducation fuperftitieufe, abrutifflante , que les prêtres perpéruoient les erreurs anti-fociales qui Jeur étoient utiles ; c’eft par une éducation vraiment morale, civique & nationale, que les Françaïs &c tous les peuples formeront des citoyens fibres’; vértueux, des patriotes énérpiques.

“Cétoit par un gouvernement tyrannique, par des loix atbitraires & oppreflives ; c'écoit en récompenfant le vice, &en perfécutant les vertus fociales, que les rois perpétuoïent l’efclavage , les vices & la misère de leurs peuples ; tc’eft par ün gouvérnement protedeur & confervateur dés droits naturels de l’homme, par des loix conformes à ces droits, & que les peuples feront eux-