Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens
FRANCAISE. 6s reux décrets pour mettre des bornes à l'autorité Papale, vous fites encore la fottife de leur adrefler une longue lettre de reproche, dans laquelle vous vous appuyâtes très-gauchement de l’autorité de la Sorbonne; vous ignoriez vraifemblablement, faint-père, que les docteurs aHemands font les hommes les plus érudits, qu'ils n’a vancent jamais rien fans l’étayer des autorités les plus graves & les plus multipliées, & bientêt ces Prélats vous prouvèrent qu'ils fe mocquoient de votre lettre, en y répondant par une foule d’aêtes de. cetre même ‘aculté de théologie qui pulvérifoient l'autorité du faint-fiége.
Vous entreprites auffi, faint-père, de confondre les doéteurs du fynode de Pifloye & fon favant évêque; vous adreflâres à ce dernier, pendant que J'étois à Rome, une lettre pleine d'inepties & d’injures groilières ; j'ai fous les yeux la réponfe que vous fit ce prélat; autant votre lertre déceloit l'ignorance & la préfomption, autant la réponfe du prélat Ricci caradérife le fage maître de fa matière,
Tant de mortifications auroïient fair périr de chagrin un homme délicat fur lhonneur ; pour vous, faint-père, c’eft par de nouveaux crimes que vous avez cherché à vous en dédommager; vous avez dépouillé, par un procès inique, madame Lepri & fes enfans, de leurs biens pour les donner à votre neveu; & fous la fauffe promefle du cardinalat , vous avez efcroqué à un vieux prêtre vindicatif, un reflament infÂme, par lequel il a fruftré de fa fucceffion fa belle-fœur & fa nièce.
Quelle impudence à vous , faint-père > d'ofer vêus ériger en défenfeur de la religion & de la morale , lorfque tous es aûtes de votre vie privée & publique Prouvent votre athéifme & votre immoralité ! ne fait-on