Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

II

au point de ne pas laisser poursuivre ceux de leurs soldats qui trempaient dans des guet-apens pour lesquels leurs complices étaient pendus ou roués ».

Josez. Za France sous Louis XF, tu, p. s14.

« Le soldat français était presque aussi redouté de ses compatriotes que des étrangers.

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On comprend dès lors que le marquis de Nouilles, interrogé par le ministre sur l’armée d’Italie qui, d’après les états de situation devait se trouver au complet, et qui, au contraire, n'avait que de faibles effectifs, ait répondu :

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« Le désordre est extrême, les nouveaux officiers arrivés de France ont reçu toutes sortes de degoûts des colonels qui favorisaient leurs capitaines. Les capitaines, pour profiter de la solde de leurs hommes n’ont pas voulu complèter leurs compagnies ; les directeurs et les inspecteurs ont été trompés, les commissaires des guerres intimidés. On a distribué à des ; favoris des gratifications destinées à des officiers blessés. are

.. Les soldats n’obéissent à aucun ordre, et mettent tout È au pillage. On a vu des soldats couper les doigts et les oreilles à des femmes pour leur enlever leurs bijoux; ils ont refusé la viande fournie par le roi de Sardaigne pour se nourrir de volailles dérobées dans les campagnes. Des bœufs volés se sont vendus dans le camp même pour 3 ou 4 francs.

Des militaires français ont été offrir publiquement dans les

villes de lPargenterie et du linge qu’ils avaient pillé. Un régiment qui avait commis pour plus de 50.000 livres de dégâts dans un château de Lombardiea été soutenu par son colonel qui n’a pas rougi de calomnier une dame appartenant à une des plus nobles familles pour affaiblir la gravité de ses plaintes. Le roi de Sardaigne a essayé en vain de faire des représentations : « Il faut bien, lui a répondu un général, pardonner quelque chose à des gens qui n’ont que quatre sous par jour.» Le maréchal ajoutait que même des officiers français avaient été obligés de racheter de leurs propres soldats des effets qui leur avait été dérobés dans une déroute »

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