Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs
La résistance désespérée du général autrichien Provera, dans le Castello de Cosseria, infligea aux troupes de la division Augereau des pertes sensibles. Augereau, furieux de cette hécatombe des siens, refusa de l’eau pour les blessés de Provera. Bonaparte, instruit du fait par Provera lui-même, leva l'ordre d’Augereau et fit adresser à celui-ci, pour cet acte d’inhumanité, un bläme violent.
(Trozarp, De Montenotte au Pont d'Arcole, p. 42.)
Le Maréchal BERNADOTTE (1)
Le maréchal Bernadotte manqua à tous ses devoir; le jour d'Iéna; il s'était tenu à l'écart pendant que le m1réchal Davout combattait non loin de lui contre des forces infiniment supérieures.
(Général Marsor, Mémoires, t. I, p. 315.)
Porté sur les marches d’un trône par la gloire qu'il avait acquise à la tête des troupes françaises, il se montra ingrat envers sa patrie.
(Général Marsor, Mémoires, t. I, p. 315.)
L'immense étendue de côtes des pays conquis ne permettant pas de les faire exactement surveiller par des douaniers, ce service était fait par des soldats placés sous les ordres des généraux chargés du commandement du royaume ou de la province occupés par nos troupes. Il suffisait donc d’une autorisation donnée par l’un d'eux, pour faire passer les ballots de marchandises; puis les négociants traitaient avec le profecteur. On appela cela une licence.
L'origine de ce nouveau genre de commerce remontait à 1806, époque à laquelle Bernadotte occupait Hambourg et une partie du Danemark. Le maréchal gagna de la sorte des sommes considérables.
(Général MarBoT, Mémoires, t. TL pt)
(1) I1 devint roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles-Jean XIV. ,