Louis XVI et la Révolution

L'AGITATION.A PARIS. 279

Dieu vous donne la paix, #essieurs Les démocrales Noblesse désolée, au diable allez-vous-en.

Qu'il confonde à jamais {ous les aristocrates Messieurs de l’Assemblée ont seuls tout le bon sens.

Les contemporains impartiaux trouvent à louer et à blômer

dans ce journal. L'auteur de la Correspondance littéraire écrit en décembre 1789 : « On continue de trouver dans les nouveaux Actes des Apôtres plus d'esprit que de raison, plus de gaieté que d'esprit; mais au travers d’un grand nombre de calembours, de sarcasmes, de mauvaises plaisanteries de tout genre on distingue cependant quelquefois des critiques assez fines, des idées vraiment originales, ete. » Les gens de parti, les royalistes trouvent ce genre de polémique délicieux. D’après l'abbé Georgel, « le journal intitulé Actes des Apôtres eut la plus grande vogue, surtout, pendant la

ROBESPIERRE.

première année de l'Assemblée constituante; une société d’esprits de bon ton en étaient les auteurs. Un style aisé et brillant, paré de tout le piquant, de tous les agréments de la plus fine plaisanterie, en assaisonnait tous les récits. La plume d’Aristophane n'offre rien de plus mordant et de plus plaisant. Tout, sous la plume de ces joyeux et ingénieux écrivains, prenait un mordant pour ainsi dire incisif qui, dans d'autres temps, aurait pu émousser les armes des malveillants. » ILest impossible de pousser plus loin l’aveuglement, car au fond les Actes firent