Louis XVI et la Révolution
YARENNES ET SES CONSÉQUENCES. 297
suspect. Je suis un de ceux que l’on désigne sous le titre de républicains, et, si vous le voulez, un des chefs de ce parti. Par principe, par sentiment, je préfère le gouvernement républicain à tout autre. Il serait trop long de développer ici mon idée, car il est telle ou telle république que j'aimerais moins que le despotisme d’un seul. Mais il n'est que trop vrai, — je ne demande pas que vous en conveniez, — mais il n’est que trop vrai que presque partout les rois ont fait le malheur des hommes; qu'ils ont regardé leurs semblables comme leur propriété ; qu'entourés de courtisans, de flatteurs, ils échappent rarement aux vices de leur éducation première. Mais, Madame, est-il exact de dire qu'il existemaintenantun parti républicain qui veuille renverser la Constitution actuelle pour en élever Jérom£ PÉTION.
une autre sur sesruines ?
On se plait à le répandre pour avoir le prétexte de former également un autre parti hors la Constitution, un parti royaliste non constitutionnel, pour exciter des troubles intérieurs. Le piège est trop grossier. On ne peut pas, de bonne foi, se persuader que le parti appelé républicain soit redoutable; il est composé d'hommes sages, d'hommes à principes d'honneur, qui savent calculer, et qui ne hasarderaient pas un bouleversement général qui pourrait conduire plus facilement au despotisme qu’à la liberté.