Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
croire que dans aucune ville les missionnaires n’ont trouvé dans la population plus d’empressement et de bonne volonté. Ceci est prouvé par la grande affluence que leurs prédications ont constamment attirée. Sans doute, il est malgré cela des habitants qui ont pu ne pas approuver les exercices de la mission, mais ils se sont bornés, à ne pas les suivre, sans faire aucune démarche qui tendit à empêcher ni troubler les travaux des mis-. sionnaires. Il n°y a, certes, pas là de l'opposition. M. labbé Guyon a-t-l voulu (ce que je ne pense pas) faire allusion aux mesures qui ont été prises par l'Administration pour changer le lieu primitivement destiné à recevoir la croix de mission? Alors il y aurait de sa part une grave inconvenance, car j'ai eu l'honneur de rendre compte à Votre Excellence de ces mesures et des ciréonstances qui les avaient motivées, et vous avez bien voulu approuver ma conduite: M. le Supérieur de la mission a, d’ailleurs, reconnu, depuis, devant moi, que le nouveau local était incomparablement mieux approprié à cette destination. — Avant d’arriver à la partie de son discours dont je viens de rapporter le sens, sinon les propres termes, M. Guyon adressant des remereiements aux personnes qui avaient concouru au succès de la mission, s’était exprimé à peu près aussi : Nous remercions vôtre respectable maire et ses adjoints, le digne commandant de la gendarmerie, les maîtres et élèves de l'Ecole d’Arts-eit-Métiers (cette école précédée de sa musique assistait à la procession). Cette énumération ainsi restreinte pouvait être interprétée et l’a été effectivement par beaucoup de personnes comme une critique.dirigée contre les fonctionnaires qui n’avaient pas pu ou n'avaient pas cru devoir condescendre en tout aux intentions de M. l’abbé Guyon. Votre Excellence connaît les motifs que j’ai eu moi-même pour m’abstenir d'assister officiellement à, la MISSION ; j'ai pensé que n’y allant pas avec un caractère public |