Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
TONER
en particulier la part de l’éloge que je me plais à leur faire, et que je me plairai à citer dans/les autres villes où m'appelle mon ministère. Cependant, je dois le dire, si nous avons été calomniés, en supposant que nous emportions avec nous une somme assez considérable, résultant des quêtes qui ont été faites pour la croix, il est de notre devoir, sans chercher à pénétrer quel a pu être le motif d’une semblable calomnie, de nous rétablir dans l’esprit des personnes qui auraient pu conserver quelques doutes sur ce fait, en faisant connaître 1e1 la recette et la dépense relatives à la ‘mission. Aïnsi il a été reçu 45.000 francs, tant pour le prix des chaises que par les différentes quêtes qui ont été faites. Nous avons dépensé 14.000 francs; donc il reste 31.000 franes. Cette somme, fruit d’un zèle charitable et chrétien, ne peut retourner qu'au profit des pauvres de la ville; aussi, avec le consentement de Mgr l’Évêque d'Angers, et de la fabrique de chaque paroisse où la mission a eu liea, nous leur donnons cette somme, dont la distribution sera réglée ultérieurement. »
Mgr Montault, péniblement affecté de cette manœuvre due aux ennemis de la religion, répondit, dès le 23 décembre, au Journal de Maine-et-Loire : « Je ne saurais trop vous exprimer la surprise que m’a fait éprouver la lecture de la lettre signée C. Guyon, missionnaire, insérée’ dans le dernier numéro de votre feuille. La facilité avec laquelle vous l’avez rendue publique, doit vous laisser aujourd’hui de vifs regrets. Tout vous faisait un devoir de vérifier son authenticité. Son style, au moins étrange, les assertions extraordinaires qu’elle contient, ont dû, Monsieur, vous inspirer des doutes qu'il vous importait de lever. Vous l’avez reçue le 20, vous ne l'avez fmprimée que le 23. Le temps ne vous a pas manqué pour prendre des informations. M. l’abbé Guyon n’a quitté cette ville que le 22. Vous avez pu recourir à lui