Oeuvres diverses

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et les ministres proscrits, pauvres gens, vouaient la République à l’Europe coalisée, et les patriotes aux Vendéens. Aussi lorsque la Révolution proclame enfin sa formule et que la justice déclare la guerre aux impurs arrêts de la grâce, Simon crie à l’abomination de la désolation. Son cœur, plein de l’amour de Dieu, déborde d'amertume, de fiel ; son œil, sec en face des tueries sacerdotales, étincelle de haine ; sa rage impuissante trempe sa plume dans la boue du ruisseau hippocrène de Veuillot et des évêques : « Vous le savez, « messieurs, de tous côtés venaient les injures; les « journaux et les clubs ne tarissaient pas, les administrations locales s’enhardissaient à entraver et à molester les prêtres (il y tient). On attaquait jusqu’à la religion naturelle. (Est-il assez orfèvre ? mais elle « n’était pas encore inventée.) Dieu était passé de mode. Les orateurs des Jacobins et ceux des sections de Paris enveloppaient toutes les religions et toutes les philosophies dans le même mépris et dans le même anathème. D’indignes prêtres, reniant leur passé et leur foi, mêlaient leurs voix à ces imprétés. Lorsque Gobel, évêque constitutionnel de Paris, vint avec son clergé abjurer son catholicisme et prendre le bonnet rouge au sein de la Convention, il fut imité séance tenante par plusieurs membres de l’Assemblée. Cette scûne éérange fut comme un signal auquel: répondirent de tous les côtés de la France tout ce qui restait de prêtres corrompus. Chaque jour l’Assemblée, la Commune, les Jacobins entendaient des rétractations qui luttaient entre elles de cynisme. »

Voilà certes un échantillon passable de tendresse théologique. L'époque grandiose où l’homme, chassant toute superstition et toute crainte, proclama à la face du monde sa dignité et sa raison, sera l’éternel déses“poir des âmes fausses et des cœurs froids ; la parole de

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