Oeuvres diverses

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ces prêtres philosophes qui, souffrant de leur position double, saisirent avec empressement l’occasion d'ouvrir leur cœur et de se donner tout entiers à la vérité, brûle, comme un fer rouge, le front des rhéteurs hypocrites. « Gobel, dit Jullien, de Toulouse, vient de manifester les « sentiments que j'ai dans mon âme ; je désire n’iden« tilier à ce grand exemple. On sait que les ministres du « eulte protestant n'étaient guère que des officiers de « morale; mais il faut en convenir, il y a dans tous les « cultes, du plus au moins, un peu de charlatanisme… « J'ai exercé pendant vingt ans les fonctions de mi« nistre protestant, je déclare que je ne les exercerai « plus, que je n'aurai désormais d'autre temple que le « sanctuaire des lois, d’autre divinité que la liberté, « d'autre culte que celui de la patrie, d’autre évangile que la Constitution républicaine. »

Entre Jules Simon et Jullien, quel est le cynique ? Le panégyriste des ex-voto, des scapulaires et des litanies monotones s’emporte contre la Fête de la Raison, premier eri d’un peuple libre. La raison de M. Jules Simon est l’opposé de la jument de Roland. Elle a toutes les vertus, quand elle est morte.

Ce dilettante de cloches, amateur de gargouilles et de verrières, ne peut pardonner à la Commune et à la Convention le décret du 16 novembre, rendu sur la proposition de Cambon, « qu’en principe, tous les bà« timents qui servaient au culte et au logement des « ministres, devaient servir d'asiles aux pauvres et « d'établissements pour l'instruction publique. »

Et M. Jules Simon, si injuste pour les efforts des révolutionnaires, continue ses plaintives jérémiades sur le sort des fauteurs de la guerre civile : « Où étaient, « dit-il, ces cultes qu'on faisait libres ? Où étaient leurs « prêtres, leurs autels, leurs fidèles? Où était, surtout, « le culte catholique contre lequel s'élevait tant de « haines 7... »

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