Oeuvres diverses
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« ment des anciennes méthodes, ce qui revient à dire, « pour parler franchement, qu’on peut plutôt aété« nuer le mal que le détruire, ou qu’on ne le dé« truira que par de longs et persévérants efforts. « Oui, dit-il, le mal est affreux; non, il n'y a pas de « remtde souverain, de remède unique. » Dans cette voie perfide M. Jules Simon en arrive à nier le droit du travailleur, il s’adresse au bon plaisir du maïtre, à son caprice ; il imprime au front du misérable un stigmate encore plus douloureux que la misère, la charité: « 11 faut redoubler d'énergie et de pitié. Que la « charité qui éparpille ses trésors, qui les perd, qui les « répand quelquefois au détriment de ceux qu’elle « croit soulager, n’abandonne plus au hasard, aux ins« pirations d’une pitié aveugle, ses ressources et son « dévouement. »
Le temps de cette charité qui vous affole est passé, M. Jules Simon. Le temps de la justice est venu. Entendez-vous bien, la richesse est sociale et la répartition des produits doit être sociale, c’est-à-dire faite avec le moins d'inégalité possible. Le peuple, comme vous semblez le croire, n’est point créé pour produire sans fin ni trêve au profit de quelques privilégiés qui lui mesurent la pâture comme un chauffeur à sa machine; il voit sa misère s’accroitre avec son labeur, avec votre richesse ; et le droit au repos, à l'instruction et à toutes les jouissances sociales devient indispensable à ces générations harassées, broyées, avilies, menacées de décrépitude physique et morale.
Toutes ces considérations touchent peu M. Simon, il est chrétien ; il nie le progrès, l'avenir et la pensée, et va répétant avec Jésus la maxime insolente : « Vous « aurez toujours des pauvres parmi vous. »
M. Simon devrait être conséquent et ajouter avec ce divin vagabond : « Pourquoi vous occupez-vous du « lendemain? Voyez les oiscaux du ciel, voyez les lis,