Oeuvres diverses

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seul plaisir de mettre sus n0S Yeux un aussi épouvantable mystère ? Lorsque le lecteur halète, réclamant un remède, un moÿen de panser ces blessures et ces misères, le descripteur prolixe de tant de souffrances et de tortures balbutie. Au milieu de phrases incohérentes et de vagues déclamations je distingue : « Reconsti« tution de la famille. »

Mais les salaires sont insuffisants à l'entretien d’un ménage et vous-même, tout à l'heure, nous avez fait frémir en retraçant ce trou noir en fermé, hideux, sans meubles et sans lit, où demeurent louvrier et sa familie. Maintenant, c’est une autre gamme : « Dans l'état « actuel de nos ateliers, les ouvriers les mieux payés « ne sont ni les plus rangés ni les plus heureux; on « peut même dire qu'ils ne sont pas les plus riches... « Cest en vivant dans son intérieur, en préférant le « bonheur domestique à tous les ruineux et dégradants « plaisirs du cabaret qu'un ouvrier triomphe de la « sévérité de sa condition, et c’est à le rendre capable « de soutenir et de conduire une famille qu’il faut « faire servir toutes les forces de la bienfaisance publique et privée. » M. Jules Simon avoue avoir composé Ouvrière sur les renseignements des chefs d'industrie ; il a dû, pendant la durée de son élection, réformer quelques-uns de ses jugements. Mais si cerfains corps d'ouvriers participent à la démoralisation des classes élevées, à qui la faute? Et quand même un malheureux, à force de privations, de lutte et de travail, en retranchant de sa vie toute récréation, parviendrait à prolonger ou à améliorer une existence de misères, le droit de cet homme et de sa classe tout entière à une part des jouissances sociales en reste-t-il moins intact, moins juste, moins sacré ? M. Simon est chrétien, il croit à la perversité originelle et aime à tonner en vrai prédicateur contre la débauche et l'ivrognerie. Qu'il réserve donc ses foudres contre les

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