Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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Dans les départemens, la ville de Strasbourg est presque la seule qui puisse fixer nos regards : elle possède M. Schweighæuser, un des plus céIèbres correspondans de la classe, savant infatigable, qui a rendu des services également ïnportans à l’histoire ancienne et à la philologie Grecque par ses éditions d’Appien d'Alexandrie et de Polybe, et par celle des Déipnosophistes d'Athénée, qu'il vient de publier en quatorze volumes, et qui est un des monumens les plus importans qui nous restent de l’érudition et dela littérature Grecque : il a enrichi cette édition, ainsi que les précédentes, d’un grand nombre de savantes remarques, dont quelques-unes lui ont été fournies par M. Coray et M. Boissonade.

Le fils aîné de M. Schweighæuser marche sur les traces de son père. On a inséré dans les Mémoires de l'Institut une note de sa composition sur un passage inédit des Commentaires de Simplicius sur Épictète, passage qui a éclairci un fait intéressant de la vie de Xénophon. Ses remarques sur Îa traduction des Caractères de Théophraste par la Bruyère contiennent des observations qui méritent d'être lues, même après celles que M. Coray et M. Schneïder ont faites sur cet auteur Grec.

M. Mollevaut laîné, professeur à Metz,