Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« avaient une doctrine disséminée, sans aucun plan « arrêté. Ceux qui trouvèrent la mort dans cette « entreprise insensée périrent isolés; quelques autres, « assez heureux pour éviter la fureur du temps, « vécurent dans une retraite profonde, sans avoir pu « déterminer une force régulière à les secourir. » (1)

A l'inquiétude causée par cette insurrection, dont la répression devait être épouvantable, venaient s'ajouter les alarmes trop justifiées par les désastres mililaires qui se succédaient : nos armées étaient baltues au Nord et aux Pyrénées: de Dunkerque à Givet, la frontière étail menacée. Cusline, appelé de la Moselle à l’armée du Nord, ne put rétablir les affaires ; Valenciennes et Condé furent prises, et l’armée dut se retirer en avant d’Arras; enfin, Mayence Capitula, désespérant d’être secourue par l’armée de la Moselle. La situation était terrible ; la Convention avait à comprimer dans l’intérieur trois ou quatre partis, à terminer des guerres civiles de plusieurs genres, à réparer les désastres des armées, et à repousser l'Europe entière. La France était perdue, si l’Assemblée n’eût montré l'énergie surhumaine qui lui fit créer en quelques mois qualorze armées, et mettre sur pied douze cent mille soldats. Elle envoya des Commissaires dans les déparlements et sur les frontières, landis que le Comité de salut public remplaçait à l'armée du Nord et à l’armée de la Moselle les généraux Dumouriez, Custine, Houchard,

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(1) Baudot. — Notes historiques, p. 160,