Čovek i inventivni život
Boxuxap II. M. Bypauñ
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suivant une loi de compensation entre les rôles de l'invention naturelle et ceux de l'invention artificielle. La première ne se chargeant plus chez l’homme de certains soins qu’elle assume chez les animaux, c’est la technique humaine qui en prend le rôle. Ainsi l’homme étant le seul être vivant capable de fabriquer par son intelligence sa protection vestimentaire, est aussi le seul homéotherme qui n’en soit pas doté par la nature. De même, nombre d'’instincts utiles, que nous trouvons chez les animaux, u’existent pas chez l’homme, chez lequel ils sont remplacés par des actes raisonnés. Au fur et à mesure que l'intelligence étend son domaine, son antécédent biologique rétréeit le sien. Aussi l'intelligence n'est-elle pas un luxe pour l’homme ; elle est une des conditions de son existence biologique. Il en est de même chez les animaux, quel que soit le degré de leur intelligence. L'homme ne pourrait exister avec l'intelligence d’un chien, pas même avec celle d'un anthropoïde, de même que ces animaux ne pouraient exister avec une intelligence inférieure à la leur, celle d’autres animaux, qui la compensent par des instincts que le chien et le singe ne possèdent pas.
C’est que l'intelligence émane de la puissance psychique d'’invention biologique. Elle est en continuité avec elle : elle continue son œuvre, l’imite, et lorsqu'elle a réussi à le faire, se substitue à elle. Dans de nombreux cas elle lui tend la main pour l’aider.
Mais il peut aussi y avoir conflit et rivalité.
Aïnsi l’intellisence humaine s’immisce de plus en plus dans l’ordre naturel de certains phénomènes physiologiques, contrecarrant leurs tendances, déjouant leurs mécanismes. On doit s'attendre qu'un jour l’homme dirige à volonté la reproduction de son espèce et la prolongation de sa vie. Ces interventions de l’intelligence dans l’ordre des inventions biologiques pourront être la cause de graves perturbations dans l’histoire de l'humanité.
Il peut y avoir des inconvénients à être plus intelligent que Si propre nature (1).
(1) M. Jean Rosraxp (L'avenir de la biologie. Editions du Sablon.
Bruxelles, Paris, 1946) entrevoit les rossibililés suivantes : Ja génération sans pôre, la culture des emnbrvons humains hors de la mêre, la délermination du sexe à volonté, le micro-diagnostie des
caractères hérités, la fabrication des grands hommes.
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