Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité
26$ côté du corps légiftatif , pour défendre & fécon* der fes opérations ?
Qu'on parle, au relte , & qu'on reparle encore de l'inutilité de nos Affemblées ; c’eft la meilleure preuve qu’on a bien peu de reproches & des reproches bien peu graves à nous faire , puifque c’eft-là le principal auquel on s’arrète.
Eh! que pourroit-on, en effet, nous reprocher?
Seroit-ce de ces manières hautaines ou de ces prétentions vaniteufes, qu’affichent fi promptement, même.dans le régime de la liberté & de l'égalité , les hommes revêtus de quelque pouvoir? Pidée d’un pareil reproche n'eft pas même venue à aucun citoyen.
Seroir - ce des aétes defpotiques , pires mille fois que l'extérieur du defpotifme? Aucun Ciroyen ne s’eft jamais plaint qué nos décifons fuffent arbitraires ; & tous ont vu, au contraire , avec quelle attention religieufe nous nous eforcions de les conformer à la loi.
Seroïr-ce de linfidélité ou de limprudence dans la geftion de la chofe commune? Nous n'avons rien régi, rien adminiftré ; aucune fomme d'argent n’a été touchée par nous ; & c'eft “ici le lieu de faire obferver la différence effentielle qui exifte entre les foixante Membres du Confeil-deVille qui ont fait tous les actes d’adminiftration,