Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu
IV INTRODUCTION
de touche; mais s’ils n’ont pas revêtu les institutions de la forme souhaitée, les institutions elles-mêmes, fondées sous leurs auspices, sont demeurées inébranlables. Comme le panache de Henri IV, la France moderne les a toujours suivies au chemin de l’honneur et de la victoire. — Les gentilshommes qui, de 1789 à 1791, marchèrent à la tête du mouvement démocratique ont donc été partie inhérente de la régénération sociale de la France. — Les autres, d’ailleurs, ceux qui ont refusé et qui refusent encore de s’associer à ce mouvement ont-ils donc mieux réussi dans leur résistance?
Ils ontémigré à l’intérieur et voici que la France s’est habituée à vivre sans eux, si bien que l’armée, que la diplomatie, que le conseil et que les conseils de l'État agissent, malagissent sans se préoccuper de leur existence. Ils ont encore la terre ; c’est un bien qui leur reste en propre ; combien de temps la garderont-ils? Entre les manieurs d'argent qui la guettent et le Code qui joue avec elle comme l'enfant avec son volant, au début du siècle prochain, la terre appartiendra à tout Le monde, excepté à eux.