Histoire des deux conspirations du général Malet

282 HISTOIRE DES DEUX CONSPIRATIONS

s’était contenté d’allerse réfugier tout près de Paris, à Courcelles, chez Mme de Bories, dont il avait, comme on sait, élevé les enfants, et qui lui offrit noblement un asile. Ce fut là qu’on vint l'arrêter dans le courant du mois de novembre pour le livrer, lui aussi, à une commission militaire, devant laquelle nous le retrouverons bientôt.

Les membres du gouvernement, revenus de leur stupeur, résolurent, au premier moment, de présenter comme une équipée insignifiante cette seconde conspiration de Malet, qui avait été si près de casser net le ressort de la machine impériale. Le 24 octobre, le Honileur contenait la pièce suivante, signée du duc de Rovigo :

« Trois ex-généraux, Malet, Lahorie et Guidal, ont trompé quelques gardes nationales, et les ont dirigées contre le ministre de la police générale, le préfet de police et le commandant de la place de Paris. Ils ont exercé des violences contre eux. Ils répandaient le bruit de la mort de Pempereur. « Ces ex-généraux sont arrêtés, ils sont convaincus dimposture ; il va en être fait justice.

«Le calme le plus absolu règne dans Paris; il n’a été troublé que dans les trois hôtels où ces brigands se sont portés. »