Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

nos

Ce fut l’apogée de son éloquence. Ensuite, il parait désirer surtout se rendre utile par le travail dans les commissions. Nommé président de l’Assemblée, il prononce une de ces paroles dont la simplicité grandiose traverse les siècles. S’adressant à l'humble pros-

crit de naguères, il lui écrit : « Mon père, le

président de l’Assemblée nationale est à vos pieds et vous salue. »

Idéaliste, utopiste même, comme tous les hommes de 1789, il ne prévoit la tourmente que lorsque le navire est déjà en danger de naufrage. Mais jusqu'au bout il lutte. Trahi, le 29 juillet 1793, il monte sur l’échafaud. Sa femme, apprenant la fatale nouvelle, se donna la mort.

Le 4 octobre 1795, la Convention, dans un tardif hommage, décréta l'impression de ses

écrits politiques aux frais de la nation t.

Revenons maintenant, après nous être,

nous aussi, inclinés devant ces trois grands

1 Sources : Nombreuses biographies. Cf. entre autres dans la Rev. Chr. de 1874 les articles de MM. Trarieux et Puaux:; Boissy d'Anglas, Notice; biographie de Paul Rabaut et de ses trois fils par Borrel; France protestante de Haag, VI, 359, 1re édit.