Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation
LA THERMORÉGULATION 7
désignons actuellement par la thermorégulation chimique. CRAwFORD la constata chez le cobaye, tandis que Lavoisier et SEGUIN la constatèrent chez l’homme en les termes suivants : « Il résulte des expériences auxquelles M. Seauin s’est soumis, qu'un homme à jeun et dans un état de repos, et dans une température de 26 degrés de thermomètre à mercure, divisé en 80 parties, consomme par heure 1.210 pouces d'air vital ; que cette consommation augmente par le froid, et que le même homme, également à jeun et en repos, mais dans une température de 12 degrés seulement, consomme par heure 1.344 pouces d’air vital. »
Remarquons que dans le premier cas, les conditions observées de température ambiante (320,5 C), de repos et de jeûne, correspondent presque exactement à la définition de notre métabolisme de base.
Les mêmes auteurs donnent l'explication suivante du phénomène qu'ils ont constaté chez l’homme : « Se trouve-t-il dans un climat froid ? d’un côté, l’air étant plus dense, il s’en décompose une plus grande quantité dans le poumon ; plus de calorique se dégage et va réparer la perte qu’occasionne le refroidissement extérieur. D’un autre côté, la transpiration diminue ; il se fait moins d’évaporation, donc moins de refroidissement ».
L'influence de la densité de l’air et le lieu des combustions mis à part, nous trouvons dans ces lignes la base de la théorie de la thermorégulation chimique et de la thermorégulation physique.
Chez les animaux de petite taille, rat, souris, passereaux, par suite du faible pouvoir protecteur du pelage et du plumage, il est aisé de mettre en évidence la thermorégulation chimique. La courbe de leur production calorique en fonction de la température ambiante ayant, conformément aux considérations théoriques précédentes, une allure très inclinée, les faibles variations de la température ambiante produisent des variations notables de leur calorification. Par contre, les animaux bien vêtus, oie, canard, mouton, etc., ont des courbes à inclinaisons plus ou moins douces, de sorte que des variations importantes de la température ambiante ne se traduisent chez eux que par des faibles variations de la calorification, qu’il n’est pas toujours aisé de mettre en évidence. Aïnsi, par exemple, Benepicr et Rirzman [23] ne constatent aucune influence de la température ambiante sur l'intensité des échanges du bœuf à l’état normal de nutrition ; mais à jeun il y aurait une élévation des échanges de 4% pour un abaissement de 1° de la température ambiante. Alexandre
GUNEPD, 24 1 B8FT IT